Arrivée de Cinna au Manoir

        Nous étions vendredi. Il était encore tôt. Pour l’instant, la fraîcheur du matin me faisait frissonner, mais, plus tard dans l'après-midi, le soleil d’août viendrait chasser les derniers lambeaux de brume qui s’accrochaient encore paresseusement aux cimes des arbres, et réchaufferait la façade du Manoir Vaan.

        C’était dans cet établissement qu’à dix-sept ans, j’allais poursuivre mon cursus scolaire. Il s’agissait là de l’ultime solution trouvée par mes parents pour pallier à mes aptitudes désastreuses en matière de spiritisme. Pour bien comprendre, il fallait savoir que tous les membres de ma famille étaient exorcistes depuis plusieurs générations. Peut-être afin de faire table rase du passé, tous mettaient aujourd’hui un point d’honneur à combattre le malin sous toutes ses formes, et particulièrement si ses manifestations avaient une allure de méchant Casper et une fâcheuse tendance à hanter les lieux déserts. Mais moi, Cinnamon Page, j’avais un sixième sens, c’est-à-dire la capacité de voir l’invisible, défectueux. On aurait pu dire que j’avais cinq sens et demi, ou un sixième sens à temps partiel… et qui prenait pas mal de congés sans solde.

        Le Manoir Vaan était réputé dans le monde parallèle pour former l’élite de notre jeunesse ; un établissement dans lequel de jeunes gens talentueux pouvaient développer comme il se devait leurs talents particuliers. Si mes parents y voyaient une dernière chance de préserver la fierté familiale, personnellement, j’y trouvais davantage l’occasion de m’amuser outrageusement ! C’est pourquoi je me trouvais sur son perron. J’avais rendez-vous avec le Directeur Vaan avant de gagner le pensionnat du Manoir, que les internes étaient priés d’intégrer la semaine précédant la rentrée scolaire.
        Je trépignais d’impatience de découvrir le genre de personnes qu’abritait l’impressionnant édifice ! Je jetai un dernier coup d’œil à la valise posée à mes pieds, lissais les plis de la jupe de mon uniforme, puis, resserrant mes doigts sur la poignée de mon cartable de cuir, je tendais l’autre main vers le loquet de la porte d’entrée. Je ne pus retenir un frisson d’excitation en le laissant retomber lourdement.

« Toc. »

Je me mis à toquer avec un enthousiasme frénétique.

« TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC !
TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC !
TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! - »

6h00, je me réveille sans aucun problème. Ah … J'ai parlé trop vite, mon crâne me fait affreusement mal … Hey, ça va pas commencer maintenant ! Je tient ma tête entre mes deux mains puis va au plus vite dans ma petite salle de bain privée. Je me regarde dans le miroir et vérifie si je n'ai aucune blessure … D'après mes yeux, non rien … Je me souvient pas avoir fait d'excès hier soir pourtant … Je me mouille un peu le visage. Ma petite crise a l'air de passer lentement mais sûrement. Bon, il est temps que je m'active ! Je lave, m'habille dans mon costume habituel, règle les derniers détails comme faire mon lit, tirer les rideaux puis surtout, mettre mes gants blancs ~

Tout ce passe pour le mieux, tout le monde s'est levé du bon pied sauf mon ami bien sûr, ce serait trop beau … Il est parti très tôt ce matin, je me demande pourquoi. C'est qu'il ne m'a rien dit de spécial non plus, encore une journée comme les autres ! Je ne vais pas m'en plaindre ~
Le petit déjeuner fini, je commence à nettoyer le réfectoire de fond en comble ainsi que la cuisine. Après cela, j'attaque le grand hall ... Lorsque j’entends un son « Toc. ».
Je me redresse et tend l'oreille … Hum, c'était certainement un corbeau qui s'est cogné … Je reprend donc mon ménage …

« TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! - »

Alors soit ce corbeau est complètement dingue (pour rester poli) et est certain de pouvoir traverser les murs ou soit il s'agit d'une personne très énervée … Judicaël ne se serait tout de même pas enfermé dehors ?! Si c'est le cas, j'en serai certainement plié en deux ! Ah la la … Je me dirige donc en direction de la grande porte d'entrée du Manoir le sourire aux lèvres ~
J'ouvre l'immense porte lentement pour faire monter le suspens. Alors ? Judicaël se serait-il enfermé dehors ?:3
Une fois la porte grande ouverte, je regarde dehors, il s'agit d'une fille … Je suis un peu déçu que ce ne soit pas mon idée … C'est dommage vraiment …
Je regarde sans grande insistance la jeune fille. Elle avait une valise avec elle, j'en conclut donc que c'est une nouvelle élève. Mais … Judicaël m'en a pas parlé ! Puis il n'est pas revenu non plus … Je suis certain qu'il l'a fait exprès, comme si je n'avais pas assez de boulot comme ça … Bref ! Arrêtons de nous plaindre ! Le Manoir va compter d'ici peu de temps une nouvelle élève, c'est plutôt une bonne nouvelle.
Mon sourire n'étant pas parti depuis tout à l'heure, il est temps de communiquer un peu !

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« Bonjour Mademoiselle, entrez je vous prie … »

Je fit une courbette avec élégance tout en faisant signe à la jeune fille d'entrer. Je me redresse puis tend mon bras dans sa direction.

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« Bienvenue au Manoir Vaan. Puis-je vous aider à porter votre bagage ? »

Je réfléchit encore un peu le pourquoi du comment … Le Directeur ne m'a pas mis au courant de ça … Il serait capable de me crier dessus si je prend de l'avance. Râh ! Il a le don de m'embêter lui ! Quoiqu'il en soit, je serai donc à l'écoute de cette Demoiselle jusqu'à son arrivée.

En descendant pour me rendre dans la cuisine, je me rendit compte qu'un bruit agaçant ne semblait pas vouloir s'arrêter.
« TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! »
Ou Rafiel s'amusait à bricoler de si beau matin ou nous avions un visiteur.Curieux, je me rendit dans le hall pour voir si nous avions un nouveau venu.Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir Rafiel ouvrant la porte à une charmante demoiselle. Ma fougue l'emportant sur ma timidité, je me rapprochais et vint me présenter en faisant une courbette devant elle:

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- Bonjour milady. Je suis Théo Hopkins, professeur de métamorphose. Seriez vous une nouvelle élève ?

Je vis tout de suite que ma présence agaçait Rafiel, mais restais tout de même, voulant en savoir plus sur la nouvelle venue...

La porte d’entrée s’ouvrit sur un élégant jeune homme en costume noir. Surprise par la beauté de son visage, je continuai encore quelques secondes à frapper avec véhémence dans le vide, avant de baisser la main. L’homme me salua poliment avant de s’incliner légèrement devant moi. Interrompant ainsi ma contemplation, je remarquai alors ses gants blancs et me fis la réflexion qu’il devait s’agir d’un serviteur du manoir. Il me demanda d’une voix suave.

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« Bienvenue au Manoir Vaan. Puis-je vous aider à porter votre bagage ? »

Je n’eus pas le temps de formuler ma réponse, car une seconde apparition embrasa soudain l’encadrement de la porte. C’était une personne aux allures androgynes, dont les cheveux et les vêtements étaient d’un rouge flamboyant. Et telle une flamme courbée par le vent, il se pencha devant moi dans une gracieuse révérence.

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« - Bonjour milady. Je suis Théo Hopkins, professeur de métamorphose. Seriez-vous une nouvelle élève ? »

Une expression fugace passa sur le visage du beau majordome. Etait-ce de l’agacement ? J’avais surement rêvé. Il arborait toujours un sourire charmant, tandis que celui du professeur se faisait charmeur. « Je me demande s’il y a déjà eu des cas de harcèlement sexuel dans cette école, pensai-je en plaisantant. » Puis je jetai un regard en coin au beau majordome. « Enfin, il y en aura peut-être très bientôt, si je ne me surveille pas ! » Pendant une fraction de seconde, je me dis qu’il y avait peut-être un peu de vrai dans cette pensée, et cette réflexion m’amusa tout autant. Je chassai bien vite toutes ces distractions de mes pensées. Ignorant malgré moi la proposition de porter mes bagages, je me tournais vers Mr Hopkins.

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« - En effet, Monsieur. J’appelle Cinnamon. Cinnamon Page. »

Je ramassai ma valise et nous fîmes tous les trois quelques pas dans le hall, afin de discuter à notre aise. J’entendis la porte claquer derrière nous sans que je visse le majordome la refermer. Nous nous arrêtâmes au centre de la pièce.

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« - J’ai rendez-vous avec Monsieur Vaan, expliquai-je. Je suis censée intégrer le pensionnat du manoir aujourd’hui. Il m’a demandé d’aller le voir dès mon arrivée. »

J’entends des bruits de pas derrière moi. Je ne me retourne pas, pensant que ce n'était juste qu'un élève qui aurait oublié ses affaires dans un coin …
Ah bah manque de chance, ce n'est pas un élève mais le professeur de Métamorphose qui débarque.

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« Bonjour milady. Je suis Théo Hopkins, professeur de métamorphose. Seriez-vous une nouvelle élève ? »

Sérieusement … Il ne vois pas que je me suis déjà occupé de la Demoiselle. Il m'agace … Bref ! Je reprend mon sourire, puis ignore l'autre sagouin. Je regarda la jeune fille qui avait perdue dans ses pensées, c'est la décoration du Manoir qui l'a rend si joyeuse ? Il y a vraiment des gens avec de drôles de goûts … Je pensais à mon tour : Dans combien de temps Judicaël allait revenir.

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« En effet, Monsieur. J’appelle Cinnamon. Cinnamon Page. »

Je ne fait pas plus attention à la phrase qui vient d'être dite … J'ai juste retenu Page. De toute façon, j'aurai certainement une autre occasion de la connaître plus en détails. Nous avançons tout les trois vers le centre du hall. La jeune Page prend donc la parole.

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«J’ai rendez-vous avec Monsieur Vaan. Je suis censée intégrer le pensionnat du manoir aujourd’hui. Il m’a demandé d’aller le voir dès mon arrivée. »

Dès la fin de cette phrase, une violente migraine me prend. Je me tient la tête avec une seule main, m'efforçant de ne pas grincer des dents tellement que la douleur est intense. C'est plutôt gênant comme situation. Je ne peux assurer la visite de cette nouvelle élève avec ça … C'est difficile à dire mais il va falloir que je passe le relais à Mr.Hopkins.

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« Je … Je vais un peu me reposer. Théo, accompagne la, fait le tour du Manoir avec elle. Judicaël ne devrait pas tarder. »

C'est sur ces paroles que je me dirige vers les escaliers afin d'aller rejoindre mon lit. Être au calme dans le noir m'aidera à faire passer cette torture que me fait subir mon cerveau ...

Rafiel ne semblait pas bien mais je préférais ne pas lui faire remarquer de peur qu'il me crie encore dessus. Je décidais donc de rester calme afin de montrer à cette nouvelle élève une bonne image de moi.

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- Je … Je vais un peu me reposer, déclara Rafiel. Théo, accompagne la, fait le tour du Manoir avec elle. Judicaël ne devrait pas tarder...

Cette phrase m'étonna grandement et je compris qu'il devrait vraiment se sentir mal pour me dire ça... Je m'inquiétais un peu en le voyant repartir mais compris qu'il ne fallait pas insister. Je menais donc la jeune Cinnamon au dortoir des filles pour qu'elle y dépose ses affaires avant de faire le tour. Sa chambre semblait lui plaire... Ah pour une fois que j'avais le droit de trainer dans le dortoir des filles sans me faire crier dessus... Le rêve... Mais Cinnamon me regardait fixement comme si j'avais pensé trop fort et me raclant la gorge, je décidais de continuer la visite...

Nous redescendîmes dans le hall pour nous rendre vers le jardin intérieur où se trouvait un cerisier, symbole du manoir. Il donne des cerises une fois par jour, le rendant unique au monde. Cette grande serre sembla impressionner la jeune fille. Je la laisser admirer l'endroit avant de la mener jusqu'au foyer où les élèves pouvaient se détendre et jouer.

Une fois dans le foyer, je lui indiquait une porte comme étant la cuisine. Lieu où les élèves ne sont pas censés aller. Nous nous dirigeâmes ensuite dans le réfectoire dont les tables formaient un U avec d'un coté les places des garçons et de l'autre les places des filles laissant au milieu de la place pour les professeurs. Une fois que nous eûmes finis le rez-de-chaussé, nous retournâmes dans le hall. Elle regarda la petite porte de la cave qui se situait sous l'escalier mais je lui déclara que personne ne pouvait si rendre à par Rafiel qui possédait l'unique clé.

Nous allâmes ensuite au 1er étage car le 2nd ne contenait que les dortoirs divisés en deux ailes. Je lui montrait les différentes salles de cours, dont la mienne : la salle Vivaldi. Nous nous arrêtâmes là pour nous assoir un peu pendant que je lui préparait une tasse de thé. Je lui expliquai ainsi que la Tour Ouest servait à la Chambre du Gardien, la Tour Centrale était le Bureau du Directeur et la Tour Est l'Infirmerie.

Une fois le thé bu, accompagné de ses petits muffins, je lui proposai de lui montrer le cimetière. Nous descendîmes et sortîmes de dehors. Avec un attitude qui se voulait sûre, je commençais à arpenter la forêt, Cinnamon sur mes talons. Elle n'avait pas beaucoup parlé durant la visite, comme avide d'apprendre les nouveaux lieux... Je me rendis soudain compte que je ne connaissais pas bien la forêt... J'aurais dû faire plus attention quand Rafiel m'avait montré les lieux... Quel imbécile ! Étant nouveau, je me rendis compte que j'étais complètement perdu... en pleine forêt... et avec une élève en plus... Que va-t-elle penser de moi ? Je baissais piteusement là tête et lui dit :

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- Je suis désolé Milady mais je crois que nous sommes perdus...

        Je fus surprise de voir le majordome, dont j’ignorais alors encore le nom, me laisser seule avec Mr Hopkins. Non pas que cela me dérangea ; mes premières pensées au sujet de mon nouveau professeur n’étaient que de simples plaisanteries, mais ce qui me troubla, ce fut la raison de cet abandon. Le beau jeune homme semblait avoir... « la gueule de bois ?! » pensai-je. Cette idée me parut peu probable, mais piqua ma curiosité au vif. Toutefois je m’efforçai de ne poser aucune question, bien que l’envie me taraudât. Je suivis donc mon professeur à la crinière incendiaire à travers les méandres du Manoir Vaan.
        Nous nous rendîmes en premier lieu dans les dortoirs, où je pus déposer mes affaires. J’appris au passage que je partagerai ma chambre avec une fille de mon âge. Sur place, je jetai un regard oblique à Mr Hopkins. Celui-ci avait l’air un peu trop enjoué d’être là, et ma réflexion sur le harcèlement me revint en mémoire. « Je le savais ! » Comme s’il lisait dans mes pensées, le professeur se reprit très vite et nous repartîmes à la visite de l’établissement. Je fus impressionnée par la superficie du manoir et ses nombreuses installations.

        Durant la visite, je découvris que sous ses airs de séducteurs, Mr Hopkins était quelqu’un d’agréable et d’amusant. Après que nous ayons pris le thé dans sa salle de cours, il me proposa de me montrer le cimetière. Je fus étonnée d’apprendre que l’école en possédât un. Je le suivis à travers la forêt qui entourait l’édifice. Plus nous nous enfoncions dans les sous-bois, plus mon esprit fertile engendrait des idées saugrenues. « C’est quand même bizarre, un cimetière pour une école… » « Si ça se trouve, tous les professeurs qui enseignent ici sont libidineux ! » « Ils enterrent les élèves après s’être introduits dans les dortoirs ! » Je laissais vagabonder mes pensées loufoques, qui, loin de m’inquiéter, me divertissaient beaucoup, quand tout à coup, je vis Mr Hopkins s’arrêter devant moi.

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« - Je suis désolé milady, mais je crois que nous sommes perdus… »

Je clignai plusieurs fois des yeux en entendant cette révélation. « Perdus ? Perdus comme dans « j’ai oublié le chemin », comme dans « je ne l’ai jamais connu » ou bien perdu comme dans « la forêt est maudite et les arbres se sont déplacés dans la nuit » ? » Mais je me contentai de demander :

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« - Ah… Et vous ne sauriez pas faire demi-tour ?

Il eut un rire gêné.

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- Je suis navré, mais je crois que nous avons tellement tourné dans tous les sens que je ne saurais même pas retrouver le manoir...

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- Hm. Bon et bien, je crois que nous devrions avancer tout droit ! fis-je, pleine de conviction. Ça devrait bien mener quelque part ! »

C’était ce que ma grand-mère disait toujours : plutôt que de tourner en rond, mieux valait avancer dans une direction ! Je me mis donc tant bien que mal à marcher tout droit, à travers la broussaille, avec une ferveur digne d’Indiana Jones.

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« - Heu, Miss Page ?

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- Oui, Professeur ? articulai-je en essayant de m’extraire d’un buisson d’épines.

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- Pourquoi ne pas simplement avancer tout droit sur le chemin ? »

La suite dans "Old Forest" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

» L'arrivée du demi vampire
» l'arrivée du berseker
» l'arrivée de l'ange
» Arrivée d'une excentrique
» L'arrivée du renard