Peut-être que là, j'ai un problème [PV - Luno Insanus] [FINISH]

Le tonnerre gronda, puissant et inquiétant, Lucylia assise à un bar soupira doucement en buvant une gorgée du café qu’elle avait commandé. Fluffy était restée dans la chambre, elle était tombée malade après avoir mangé une quantité astronomique de pommes et de sucreries. Du coup, la jeune fille se sentait un peu seule. Cela faisait maintenant quelques semaines qu’elle était arrivée, elle avait eu le temps de faire le tour et de rencontrer du monde, rencontrer du monde dans la ville … Recommençait le buisines, comme au bon vieux temps.

Se tournant, elle remarqua que quelqu’un était assise à côté d’elle, hochant la tête, elle sourit puis s’exclama tout en reposant la tasse de café sur sa soucoupe :
- Salut, il fait un temps de chien aujourd’hui vous ne trouvez pas ?

En vérité, elle n’eut pas le temps d’écouter la réponse, la porte du bar s’ouvrit violemment, la faisant sursauter. En voyant les trois personnes qui venaient d’entrer, elle bu sa boisson chaude cul-sec et se leva en lançant :
- Finalement j’aurais dû rester au Manoir !

Les nouveaux arrivants crièrent quelques mots en l’apercevant mais la demoiselle s’était déjà mise à courir. Ils la prirent en chasse presque aussitôt. La jeune femme s’enferma dans les toilettes pour dames, escalada une cuvette, brisa la fenêtre à l’aide de son sac et s’enfuit par cette petite ouverture. Elle eut tout juste le temps d’atterrir dans la ruelle que quatre autres l’attendaient déjà à un bout. La brune se remit donc à fuir à toute vitesse, le but n’étant pas de les semer mais au moins d’arriver à retourner jusqu’au Manoir … Elle savait que c’était impossible mais c’était sa seule option.

Pendant sa course, elle sortit son portable, non … Pour faire un taseur il lui fallait au moins deux autres téléphones et une batterie bien plus puissante, sauf qu’elle ne pouvait pas se permettre de démonter son ordinateur portable. Elle n’avait rien pour se défendre, juste des jambes pour courir. Finalement, par un étrange jeu de hasard, ses poursuivants réussirent à la bloquer au fond d’une ruelle, dans un cul-de-sac. Les yeux ronds, le corps tremblant, elle tenta sans grande conviction :
- Écoutez les gars, je sais qu’on est partis sur de mauvaises bases … Mais je peux pas créer des trucs pour vous.

L’un d’entre eux émit un rire avant de s’avancer vers elle une batte de baseball en métal à la main qu’il laissa trainer sur le sol avant de la remonter sur son épaule en disant :
- Nous en veut pas ma mignonne, c’est mon Boss qui nous a demandé de faire ça.

Elle soupira, elle s’attendait à avoir ce genre de réponse à vrai dire. Bah ! Ca aurait pu être pire. Il se prépara à frapper et elle serra les poings, les sourcils froncés, prête à parer le coup. Les gens du Manoir allait certainement la regarder bizarrement quand ils la verront couverte de blessures … Ah moins que ces voyous ne prévoient de la tuer ? Ca c’était impossible.

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Alors que le combat semblait être inévitable, une voix inconnue s’éleva une première fois derrière la barrière de jeune homme. Lucylia n’y fait pas vraiment attention mais la voix reprit nettement plus forte et ses adversaires se retournèrent pour observer celui qui venait de les interpeler :
- Hein ? T’es qui toi ? Cracha l’un d’eux d’un ton peu agréable.

La jeune femme put remarquer alors que désormais elle avait pas mal d’ouverture, elle allait enfin pouvoir fuir jusqu’à Vaan. Prenant son téléphone elle s’exclama doucement :
- Oh ! Lucky !

Le détenteur de la batte de baseball métallique eut à peine le temps de faire volte-face vers elle que la brune activa une fonction qu’elle avait elle-même créé sur son petit appareil. Un son particulièrement suraigüe résonna alors avec toute sa puissance. L’étudiante du manoir lâcha son portable et se mit à courir pendant qu’ils se bouchaient tous les oreilles, certains hurlant même sous la douleur.

Par gratitude, Lucylia attrapa l’homme qui l’avait sauvé par le poignet, l’entrainant ainsi dans une nouvelle course folle avec elle, quand ils furent assez loin pour que le son de son téléphone ne puisse pas les atteindre, elle s’exclama en ralentissant un peu le pas :
- Merci beaucoup ! Sans toi je serais déjà couverte de bleues. Elle rit un peu. Tu veux aller au Manoir Vaan ? C’est là que je comptais me rendre, je t'emmène ?

Elle se rendit alors compte que sans son portable, elle allait avoir plus de mal pour retrouver le chemin de tête … Bah ! Avec un peu de réflexion elle devrait se souvenir du trajet qu’elle avait pris.

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L’homme inconnu se mit à rire, ce qui fit sourire la demoiselle, il se présenta par la suite avant de lui demander comment elle s’appelait. Elle trouvait la surnom « Mistinguette » assez originale mais soit, pourquoi pas. Cet étranger avait certes un physique peu banal mais il lui avait sauvé la vie et puis, il semblait plutôt amical, la preuve, il souleva son manteau pour qu’elle puisse se protéger de la pluie, effectivement, elle était totalement mouillée, elle ne s’en était même pas rendue compte.

Hochant la tête pour le remercier, elle se rapprocha un peu plus de lui afin d’être mieux couverte et détacha ses cheveux pour qu’ils sèchent plus rapidement, renouant le ruban qu’elle utilisait d’une façon plus féminine. Elle répondit ensuite avec un grand sourire lumineux :
- Je me nomme Lucylia, enchantée et encore merci.

Soupirant elle baissa les yeux sur son haut blanc, puis se gratta l’arrière de la tête avec un air gêné :
- Je suis un peu triste d’avoir dû laisser mon téléphone là-bas … Ils ont dû le pulvériser depuis le temps …

C’était le tout premier appareil qu’elle avait entièrement modifié à l’aide de ses pouvoirs, elle en était très fière, de plus … Son frère et le Professeur Umeda avait son numéro ... Désormais, elle allait devoir en récupérer un nouveau, le transformer et redonner ses coordonnés … Ce n’était pas dérangeant, c’était juste fatiguant et puis c’était gaspiller du temps.

En parlant de ça, s’ils avaient fait taire son téléphone, ils devaient sûrement être à nouveau à sa recherche. Elle soupira de nouveau, elle aimait faire du sport, elle adorait ça même, de plus, l’adrénaline que causait ce genre de course poursuite était géniale mais … Cela restait ennuyant. De plus, cette fois elle entraînait un pauvre innocent dans ses problèmes.
- Ils vont revenir, tu es sûr de vouloir rester avec moi ?

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Lucylia fut très touchée par le discours de Luno mais il y avait peu de chance pour que cette bande d’abrutis soit partis sans prendre le temps de détruire la source de leurs maux. Le système de défense qu’elle avait intégré était tout de même bien efficace. Ah la technologie pouvait être merveilleuse ... La demoiselle regretta toute fois de ne pas avoir un pouvoir plus ... actif ... Avec un don comme le contrôle du feu, elle aurait pu se débarrasser de ses adversaires en un rien de temps. Elle soupira.
- T’inquiète pas pour ça, je ne crois pas qu’ils l’ont gardé intact … Mais je veux bien te rendre service pas de problème !

Il y avait pas mal de technologie dans la ville, il était donc difficile d’être sûr à cent pourcent que son portable était toujours vivant. Enfin bon, la belle agrippa doucement le bras de sa nouvelle connaissance en lui faisant un léger sourire :
- Bah ! Oublions ça et gardons nos forces, on ne sait jamais quand ils vont nous retrouver.

La jeune femme ria doucement, puis un éclair zébra le ciel, suivit immédiatement par un puissant coup de tonnerre à en faire trembler la terre. La demoiselle sursauta un peu en fermant les yeux. La pluie venait une fois de plus de s’intensifier …
- Et si nous cherchions un endroit où nous abriter ? En attendant que cela passe un peu.

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Luno proposa de le suivre jusqu’à sa boutique, naturellement, Lucylia approuva d’un signe de tête accompagné de son charmant sourire. Cela faisait du bien d’avoir des rapports amicaux et naturels avec quelqu’un, généralement la vie était normal quand Fluffy ne l’accompagnait pas, pas de regards étranges, pas de murmures, pas de méchancetés, elle trouvait cela ridicule, qu’on rejette son amie au pelage rose parce qu’elle était … Une créature non identifiée aux couleurs de barbe-à-papa. Mais les gens la rejetaient aussi pour son pouvoir … Comme si être technopate était une maladie …
Quand ils arrivèrent à la boucherie, la jeune femme grelottait de froid, ses vêtements étaient imbibées d’eau, de ce fait, son T-Shirt blanc était doucement entrain de devenir transparent, elle détestait ce stupide phénomène mais elle adorait porter ce genre d’habit et elle adorait la pluie, de ce fait, ce genre d'accidents arrivaient souvent mais ce n’était pas bien grave. Se frottant les mains, elle demanda à tout hasard :
- Tu aurais … Une chemise ou du moins des vêtements pour que je me change ? Je suis désolée de te demander ça mais si je reste mouillée je vais tomber aussi malade que mon familier.

Elle riait doucement, innocemment mais elle avait vraiment froid en vérité, son petit être frêle et sensible tremblait comme une feuille, c’était horrible. Regardant aux alentours, elle chercha du regard si elle n’avait pas deux ou trois machines qu’elle pouvait démonter pour faire un chauffage. Ce n’était pas très poli de transformer les affaires d’une personne qui vous offre l’hospitalité mais elle mourrait de froid.
- Au moins ici, je ne pense pas qu’ils penseront à me chercher. On peut donc dire que j’ai échappé à mes poursuivants ! … Pour le moment.

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Dès que Lucylia aperçu le pull et la couverture, elle retira immédiatement son T-Shirt afin de se jeter sur le haut chaud et sec pour l’enfiler, c’était un plaisir que de mettre enfin des vêtements secs. Comme il était trop grand, il glissait sur son épaule, c’est pourquoi elle saisit la couverture, s’enveloppant à l’intérieur. Après ça, elle se retourna vers Luno et lui sourit doucement, les yeux emplis d’étoiles :
- Merci ! Je mourrais de froid !

Puis elle se souvint de la suite de ses paroles et lui attrapa le poignet. Hésitant, elle mit un instant avant d’enfin réussir à parler, la tête basse :
- Reste ! S’il te plaie ! Je ne veux pas être toute seule !

Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas retrouvée sans Fluffy, de plus, elle venait de se faire poursuivre par des voyous qui en voulaient à sa peau. La solitude … Elle ne voulait plus jamais se retrouver seule. Finalement, elle finit par se dire qu’il valait mieux qu’elle rentre au Manoir Vaan, de toute façon, il fallait qu’elle retrouve son amie au pelage rose avant que cette dernière ne se réveille.
- Je vais pas te déranger plus longtemps de toute façon … Je vais rentrer …

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Lucylia le laissa partir et attendit, pendant qu’il fût dans la cuisine, la jeune femme fit volte-face afin de s’installer sur le lit, s’asseyant simplement sur le matelas. C’était étrange, l’atmosphère, sûrement à cause de l’orage. Levant les yeux vers le plafond, la demoiselle sourit, elle était heureuse, heureuse de cette rencontre, de cette journée, malgré les petits problèmes à côté. Se demandait-il pourquoi elle était poursuivie ? Devait-elle le lui dire d’ailleurs ? Après tout, ça n’avait pas beaucoup d’importance.

Puis finalement, Luno revint, une tasse de café bien chaud à la main. L’élève du Manoir Vaan le remercie chaleureusement tout en récupérant la boisson, elle huma un peu la douce odeur du café puis bu une gorgée. Tout son petit être se réchauffait enfin au contact du brûlant liquide, peu à peu, elle s’arrêta de trembler.
- Merci, vraiment, ça fait du bien.

Elle finit sa tasse d’une traite, n’étant pas vraiment le genre de personne à attendre puis déposa le tout sur le sol, près du lit. La belle brune s’étira ensuite en s’exclamant :
- Je ne suis pas déçue de cette journée, c’était plutôt amusant.

De dehors, on entendit des cris, des gens couraient, sûrement le groupe de voyous mais ils ne s’arrêtèrent pas et les sons s’éloignèrent jusqu’à ensuite disparaitre. Lucylia soupira de soulagement.
- Excuse-moi de t’obliger à me protéger. Elle lui fit un signe de tête pour lui indiquer de s’approcher, tapotant à côté d’elle afin de l’inviter à s’asseoir. Du coup profitons-en pour parler, d’où viens-tu Luno ?

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Donc cela ne le dérangeait pas … Lucylia en était rassurée. Luno s’installa près d’elle sur le lit et vint ensuite les questions auquel elle s’attendait parfaitement. Passant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle sourit plus délicatement et légèrement en expliquant simplement :
- Je suis venue ici car quelqu’un m’a dit, qu’ici je serais en sécurité et je n’aurais plus à m’occuper de rien. Il m’a assuré qu’au Manoir, plus personne ne me ferait du mal, alors je l’ai cru et je suis venue, pour l’instant il ne s’était pas trompé.

La jeune femme émit un petit rire, les souvenirs du professeur Umeda étaient à la fois tendre et douleur, surtout quand ils s’accompagnaient des souvenirs de son fils … Elle soupira … Elle devait arrêter de penser à cela, ce n’était pas le temps d’être mélancolique. Souriant de nouveau, elle se gratta l’arrière de la tête :
- La bande de voyous veut me faire la peau à cause de mes capacités spéciales.

Comment pouvait-elle le lui expliquer ? … Elle fouilla dans son sac et dénicha enfin quelque chose qu’elle pouvait démonter sans crainte, son MP4. Mettant l’appareil entre ses mains, ses iris s’illuminèrent d’une douce couleur bleu électrique, l’objet se mit à flotter entre ses paumes puis de défragmenta, se mettant en pièces détachées en une fraction de seconde. L’instant d’après, le MP4 se reforma en quelque chose de tout à fait différent que la belle tendit à son ami.
- Et voilà, voici un micro très utile pour l’espionnage, j’aurais pu faire mieux mais il m’en aurait fallut un de plus. Elle baissa la tête et joignit ses mains sur ses cuisses. Je suis technopate, je peux maîtriser la technologie, la manipuler à ma guise, du coup je créé des trucs, des trucs qui souvent n’ont jamais été créé avant. Le chef de mes poursuivants veut que je lui créé quelque chose sauf que bien entendu je ne veux pas … Du coup voilà.

Cela lui arrivait souvent, à partir du moment où des personnes malintentionnés apprenaient ses capacités, ils voulaient l’utiliser … Elle détestait ça.

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Les mots de Luno lui faisait tellement de bien, elle rougit délicatement, écoutant ses douces paroles puis resta surprise face à sa ou plutôt ses propositions. Hésitant un bref instant, elle vint poser sa main sur celle de l’homme et déclara, le fixant droit dans les yeux :
- C’est d’accord ! Je serais ta coursière si tu veux bien, en échange me fournir du matériel technologique !

La jeune femme savait déjà ce qu’elle prévoyait de faire, du défensive, de l’offensive, tout était bon tant qu’elle pouvait se protéger et protéger le Manoir Vaan. Mais elle commencerait par le commencement, c'est-à-dire se créer un nouveau PDA ainsi qu’un pour son ami. Après tout, il avait besoin de pouvoir la joindre autant qu’elle aurait besoin de le contacter. Voyons voir, le temps de reformer un appareil puis de le programmer … Il lui faudrait une vingtaine de minutes tout au plus, juste le temps de trouver ce dont elle avait besoin, ce qui était la partie la plus délicate.

Revenant à elle, elle sursauta doucement en retirant ses doigts bien vite, s’excusant de ce geste pour le moins déplacer. Penchant ensuite la tête à droite puis à gauche, elle réfléchit, cherchant quelque chose à dire pour changer l’atmosphère qu’elle trouvait bizarrement étrange.
- Au faite ! C’était quoi ? Quand tu as essayé de me sauver ? Je ne sais pas comment l’expliquer mais tu avais l’air … Différent … De maintenant.

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Lucylia hocha la tête compréhensive, un état de combat donc … Effectivement, c’est difficile à expliquer … Peut-être qu’elle pouvait trouver un moyen d’étudier cet état, histoire de comprendre. Ah ! Pourquoi faut toujours que la technologie vienne s’en mêler ? … Parce que c’était dans ses veines certes. Enfin bref, Luno la questionna sur ses goûts en matière de nourriture, la belle émit un petit rire avant d’expliquer :
- Je suis fan de la nourriture française, ce que je préfère, le magret de canard, je ne sais pas si tu connais ?

La viande saignante … Ah … Rien que d’y penser, elle en bavait. C’était encore meilleur quand on l’accompagnait de miel ou de myrtille. Divaguant dans ses pensées, ses yeux se perdirent dans le vide un bref instant avant qu’elle ne revienne à elle en riant de plus belle. Se levant un peu, elle laissa la couverture sur le matelas et marcha un peu dans la pièce en s’étirant de tout son long.
- J’ai un peu séché. Indiqua-t-elle ensuite en retirant le ruban dans ses cheveux pour renouer sa chevelure en une queue de cheval haute. Mais j’ai pas envie de rentrer.

Avoua la jeune femme avec amusement en se retournant vers son ami dans un grand sourire lumineux.

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Ah oui le couvre-feu, elle l’avait totalement oublié, surtout que le Manoir n’était pas tout près … Hm … La jeune femme réfléchit, si elle restait encore un peu, cela ne devrait pas poser de problème, se mettant face à Luno, elle lui fit un grand sourire puis posa ses mains sur ses hanche en s’exclamant de toute sa gaieté habituelle :
- La prochaine fois, je viendrais avec Fluffy, mon familier, je sais déjà qu’elle va t’adorer !

Elle se souvint ensuite qu’elle avait à manger dans son sac. Attrapant l'objet de ses convoitises, elle en sortit deux pommes rouges dont la peau était luisante tant elles étaient parfaites. Lucylia en tendit une à l’homme tout en expliquant amusée :
- Habituellement, je les garde comme récompense pour Fluffy mais là tout de suite j’ai une petite fin, pas toi ?

Elle émit un petit rire pour ensuite venir croquer dans le fruit couleur du sang, son familier barbe-à-papa allait lui en vouloir si elle ne lui en offrait pas une en rentrant, heureusement que l'étudiante penser toujours à prendre un nombre considérable.

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Lucylia secoua la tête de droite à gauche tout en expliquant dans un sourire un peu gêné :
- Non c’es bon, j’attends encore un peu que mon T-Shirt sèche, ça suffira.

La jeune femme s’approcha d’une fenêtre, la pluie et l’orage ne semblait pas vouloir s’arrêter, c’était assez embêtant. Elle soupira un peu puis esquissa petit sourire, Fluffy avait dû dormir toute la journée, il était presque obligatoire que sa créature à poils roses allait l’empêcher de dormir ce soir, voulant aller jouer dehors, sous la pluie. Rien qu’à cette idée, elle était à la fois amusée et désespérée. Ses yeux revinrent ensuite sur Luno.
- Je ne vais pas tarder à rentrer, mon familier va s’inquiéter et puis … J’aimerais éviter de rentrer de nuit pour aujourd’hui, ces gars risquent de me traquer encore quelques temps.

Elle riait mais en même temps, elle réfléchissait … Qu’allait-elle faire pour eux ? Il était hors de question qu’elle travaille pour ce genre de personnes, cela allait quand il s’agissait d’un ou deux gadgets qu’elle construisait en échange d’une jolie liasse de billets, pourquoi pas mais là, leur boss avait bel et bien dans l’esprit de la kidnapper pour en faire son toutou constructeur de matériel technologique.

D’un côté, il n’y avait plus à s’inquiéter, avec l’arrangement qu’elle et Luno avaient convenu, elle pourrait très vite se protéger seule. Sans s’en rendre compte, il venait de lui sauver la vie.

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Lucylia sourit et alla récupérer son T-Shirt, se changeant en deux temps trois mouvements, elle se retourna ensuite et sortit de la boutique pour finalement suivre Luno à travers la ville. Elle ne savait pas quoi dire et n’avait pas vraiment envie de parler, dans sa tête, les images défilaient, des boulons, des vis, des circuits imprimés … Elle était entrain d’inventer tout un tas de petits gadgets bien pratiques mais n’avait pas encore les appareils pour les construire.

La jeune femme sursauta ensuite en entendant la voix de son ami, lui souriant elle ne put réprimer un léger rire. Elle se colla alors à lui et le poussa légèrement de l’épaule en s’exclamant d’un ton fier et amusé :
- Hey ! Qu’est-ce que tu crois ? Je suis une grande fille ! Je sais prendre soin de moins !

Certes, avec ce qu’il avait vu aujourd’hui … C’était difficile d’être crédible mais effectivement, son frère lui avait appris à mentir et tricher, manipuler, se battre, fuir également … Ah … Pourquoi a-t-il fallu qu’elle ait un aîné comme ça et des pouvoirs aussi inutiles … Elle prit le bras de Luno, se serrant tout contre lui afin d’avoir un peu plus de chaleur et dit d’une petite voix espiègle :
- Mais si je comprends bien, ça veut dire que tu es mon garde du corps ?

Elle rit avec toute l’innocence du monde. Il fallait décidément qu’elle le remercie, peut-être avec des cookies ou quelque chose comme ça, enfin … Faut-il encore que le Manoir la laisse toucher à la cuisine. Elle demanderait la permission en rentrant.

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