*bip* *bip* *bip* [Erreur 408] ... [PV : Lucylia Nicclas]

Tout avait été parfaitement calculé, Lucylia était donc entrée dans la Salle Informatique avec un sourire confiant. Toute fois, elle resta figée sur le pas de la porte … Mais c’était quoi ces vieilleries ? Ici c’était définitivement la préhistoire … Soupirant, elle comprit que pour l’instant, elle allait devoir faire avec. Ses prunelles s’illuminèrent alors devenant d’un bleu électrique intense ; pour un œil aiguisé, il pourrait même remarquer que dans ce bleu, au fond de son iris, défilaient des codes binaires.

Les ordinateurs s’allumèrent les uns après les autres sans même que la belle eut besoin de les toucher. Lentement, la demoiselle marcha jusqu’au fond de la pièce puis pivota afin de se remettre face à la porte. Désormais, il n’y avait plus qu’à attendre. En faite, elle n’eut pas bien longtemps à patienter car Judicaël ne tarda pas à montrer le bout de son nez. La jeune femme se retint de rire et écouta la question du Directeur avec un large sourire qui en disait long sur son état d’esprit.
- Bonjour Judicaël ! Elle n’avait jamais été très douée pour la politesse. Tu es pile à l’heure.

Elle saisit le papier qu’il lui tendait et fit mine de le lire vaguement pour ensuite le jeter derrière son épaule en s’exclamant :
- C’est moi qui est écrit cette note, pour toi … Enfin vous ! J’ai entendu dire que vous et la technologie ça fait deux. Or, je suis une technopate donc autant que mon don serve à quelque chose !

Paume vers le ciel, sa main droite se décala sur le côté, les écrans devinrent alors tous noirs et apparut des lettres blanches, un message :

« Bonjour Judicaël, prêt pour votre cours ? »

C’était quelque chose de basique, que Lucylia était habituée à faire mais sur autant de machine simultanément, c’était un peu épuisant, la question ne resta que quelques minutes avant de s’effacer, revenant sur le bureau habituel. Maintenant, il n’y avait plus qu’à attendre la réaction et surtout, la réponse de son interlocuteur.

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La jeune femme s’excusa mentalement auprès de Rafiel qui aurait certainement rêvé qu’elle prenne une photo de la tête que faisait Judicaël à ce moment, c’était merveilleusement incroyable. Toute fois, Lucylia, en bonne professionnelle, se contenta de sourire et hocha la tête quand il se mit à parler. Donc, c’était l’heure de se mettre au boulot, la demoiselle vint lui tirer une chaise afin qu’il s’installe devant l’ordinateur tout en expliquant :
- Ne vous en faite pas, là je vous apprends les bases mais je compte bien vous donner un ordinateur personnalisé.

Comme elle se doutait qu’il n’allait pas comprendre de quoi elle parlait, l’étudiante ouvrit son sac et en sortit son ordinateur portable qu’elle déposa sur le rebord avant de l’ouvrir. Une petite tête fit alors son apparition, aussi souriante que celle qui l’avait créé, Lucylia fut assez rassurée, ces temps-ci elle avait tendance à recevoir une tonne de messages, c’était un peu embêtant. Mais bref, ce n’était pas le moment de penser à ça, il fallait s’expliquer :
- Je vous présente Alter Ego, la toute première I.A que j’ai créé, c’est elle qui gère mon ordinateur, j’ai juste besoin de lui ordonner et elle exécute.

Ah ~
Alter Ego, cela commençait à dater … Elle n’avait jamais réussis à créer quelque chose de plus aboutis que cette I.A, la seule et unique fois que son pouvoir s’était retrouvé à son apogée. Un jour peut-être serait-elle capable de recréer quelque chose d’aussi parfait, enfin bref, se doutant que Judicaël n’avait pas tout compris, la jeune femme reprit en parlant d’un ton calme et posé, ce qui était assez inhabituel :
- I.A c’est pour Intelligence Artificielle, Alter Ego est capable de réfléchir par lui-même et de prendre des décisions. Je ne serais pas capable de vous créer quelque chose d’aussi perfectionné toute fois, je pense qu’avec une machine pouvant vous obéir sans que vous ayez besoin de le toucher, ce serait plus simple pour … Vous.

Naturellement, même ainsi, elle se doutait qu’il aurait besoin d’un temps d’adaptation, toute fois, au fur et à mesure, d’utilisation, la machine finirait par parfaitement s’adapter au Directeur et là ce serait parfait. Enfin bref, maintenant, c’était le temps d’une pratique plus archaïque.
- Bon maintenant, on cesse la théorie et on pose sa patte sur la souris. Elle tourna sa tête, Fluffy entrant dans la salle, les oreilles dressées. Ne vous inquiétez pas, même Fluffy sait utiliser un ordinateur alors je suis sûre que vous pouvez le faire.

Son familier vint se coller à ses jambes en ronronnant.

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