[Suite] Bad night, bad day ...

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Je me retourne encore une fois dans mon lit. Après avoir été éconduit par le sage du sanctuaire, je me suis mis sans plus attendre au pieu en espérant profiter d'un peu de repos après cette soirée pour le moins riche en surprises ...
Mais impossible de trouver le sommeil pour le moment ... Comment s'endormir alors que les paroles du sage tournaient encore inlassablement dans ma tête :

"Ah ... Je mettrai au courant le Gardien que vous êtes ici ... Ce serait fort dommage qu'il ne vous coupe la gorge dans votre sommeil ..."

Je ne sais pas s'il avait voulu se faire rassurant en me disant qu'il mettrait le gardien au courant de ma présence, mais ce qui était certain, c'est que ce n'était pas l'effet que ça 'avait fait. Le gardien semblait si décidé à me faire la peau avant l'arrivée du sage.

J'avais veillé à fermer la porte à double tours grâce à la clé que m'avait fournie le maître des lieux. Mais quel rempart ferait une porte aussi solide soit-elle face à un adversaire de cette envergure ?

Le mieux que je puisse espérer en cet instant était que le gardien ne sache pas dans quelle chambre est-ce que je couchais ... Mais chaque fois que je commençais à sombrer dans les profondeurs accueillante d'un repos bien mérité, j'étais réveillé par les bruits de pas rôdants dans les longs corridors de la demeure. Ces derniers résonnaient dans ma tête tel un rappel me narguant que je n'étais pas le bienvenu ici. Pas pour tout le monde du moins ...

J'essayais d'effacer ces pensées et me remémorais les événements de la soirée. Tout était allé si vite, et tant de choses m'intriguaient ... De la mystérieuse Shikako à la réaction du gardien. J'évitais de me torturer l'esprit avec tout ces questionnements, je n'étais pas là pour cela. Mais je voulais malgré tout en savoir plus, j'irai enquêter là-dessus dès que je le pourrais.

Pour l'heure, l'aube approchait. Je me levais et écartais les rideaux pour observer la lune dans le ciel étoilé. Il devait être 6h déjà. Ma rencontre avec le sage était prévue pour dans deux heures et j'étais écroué sous le poids du sommeil. Je me rallongeais sur mon lit. Las, je finis par soupirer :

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"Mon dieu, qu'ai-je fais pour mériter cela ?"

"Hey, détends-toi mon gars, je suis là pour ça après tout ..."

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"Oui, désolé, je devra... euh ... Qui a parlé ?!"

Surpris, je me me pétrifie au fond de mon lit, enfonçant la tête un peu plus dans l'oreiller. Qu'est ce qu'il se passait ?

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"Hé ! Ne m'écrase pas comme ça, tu vas métouffer mon gars !"

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"Tu veux dire que c'est toi qui parle ?"

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"Bien joué Sherlock" répond t-il en m'adressant un clin d'oeil

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"..."

Réponse idiote, en effet ... Mais ma surprise en voyant un oreiller doué de parole avait pris le dessus sur mon sens logique.

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"Je savais que le manoir était un lieu bien singulier. Mais là, on croirait rêver ..."

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"Les élèves ici n'ont pas tous la vie facile, tu sais. Il leur faut bien un peu de compagnie pour les moments difficiles. Sir Vaan nous a crée pour aider les enfants à se sentir le mieux possible.
A ce sujet, tu veux une petite pipe ?"

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"QU... COMMENT ?!"

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"Hey ! Calme-toi ! Tu fumes des cigarettes, c'est pas bien différent ..."

Sur ce, il recrache la fumée d'une somptueuse pipe en bois, les fragrances des herbes brûlées venant chattouiller mes narines et engourdir mes sens.

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"Mon dieu, veuillez ôter cette image de mon esprit ..."

J'essaie de chasser toute image obscène de ma tête. A défaut de dormir, je vais peut-être pouvoir profiter de ce bien étrange interlocuteur pour obtenir quelques éléments de réponse à mes questions.

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"Dis-moi, peut-être sais-tu pourquoi le gardien en a après les blonds ?"

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"Pourquoi cette question" s'enquiert-il d'un air interrogatif.

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"Il a tenté de me rosser à mon arrivée" soupirais-je

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"Mais ... tu n'es pas blond ... c'est ... rose."

J'arrache un cheveu de ma tête et le montre à mon interlocuteur.

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"Ha ha ~ T'es con ... Ca c'est ..."

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"Rose ... oui"

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"Keuwhaaaa ?!!!"

Ce n'est pas vrai ! Je cours vers le miroir attaché au mur en face.

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"Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle !"

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"Avec cette magnifique toison rosie, c'est assurément vous, my Lord !"

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"C'est un cauchemar ! Réveillez-moi !"

Sur ce, la porte vole en éclat, et le gardien fond sur moi à toute vitesse.

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"Alors, c'est là que tu te cachais ? Ne t'inquiètes pas, je suis là pour exaucer ton souhait ! Pas de répit pour les blonds"

Le gardien fait craquer ses phalanges

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"Tu sais, de mon temps, les blonds comme toi, on les immolait par le feu ! Mais toi, je vais te faire souffrir, très, trèèèès longtemps" ajoute t-il avec un large sourire.

Sur ce, il s'approche de moi, prend un peu d'élan et ... me donne un grand coup de pied dans le genou.

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"Gnnnhhh ..."

J'en tombe par terre et relève la tête ... Pas de gardien ... Pas d'oreiller avec des yeux. Juste une atroce douleur au genou, et pour cause, je viens de tomber de mon lit. Quand me suis-je endormi ? A en juger mon état de fatigue, il y a peu. Je soupire et repose ma tête sur le sol. Quel rêve affreux...

Je tire malgré tout la montre à gousset de ma poche, mon oreille affutée ressentant chacun des cliquetis que faisaient résonner les aiguilles alors qu'inlassablement, elles poursuivaient leur course ... 8h15 ... ouf ! Je dois voir le sage ... IL Y A UN QUART-D'HEURE ?! D'un bond je me lève. Faisant tourner la clé restée dans la serrure, je déverrouille la porte avant de m'engouffrer dans les couloirs du sanctuaire. Tant pis pour mes affaires, je les récupèrerai plus tard. Fort heureusement, j'ai gardé mes vêtements sur moi pour la nuit, j'ai au moins pris avec moi mon paquet de cigarettes et mon zippo. Mais je n'aurais pas le temps de m'en griller une avant d'aller voir le sage ... Après une telle nuit, c'est la journée qui commençait mal. J'étais toujours de mauvaise humeur entre le réveil et le moment de ma première cigarette. Mieux vallait que je ne croise personne, j'essaierai de me contenir au mieux une fois devant le sage ...

Je n'ai pour le moment qu'à suivre les indications que m'a donné le sage la veille avant que nous nous séparions. Je lutte contre la douleur qui me martèle les tempes et ne me concentre que sur ma destination.

D'un pas régulier, mais que j'aurais voulu plus assuré, je m'élèvais dans les hauteurs de la tour centrale du manoir. Elle semble dominer les deux autres. J'aurais juré que son sommet devait être un lieu paisible, mais le moment n'était pas à ce genre de réflexion. Je m'arrêtait devant une lourde porte de bois massif dont je soulevai le battant afin d'annoncer mon arrivée en abbatant par deux fois la pièce de métal sur le battant.

Aucune réaction ... Certes, la porte semble épaisse, mais mon ouïe ne pouvait pas me tromper là-dessus. Je suis sûr que quiconque aurait été présent en cett instant aurait vu mon viage pâlir en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. J'avais loupé mon entretien avec le sage. Tous mes rêves s'envolaient en fumée. Comment le sage accorderait-il sa confiance à quelqu'un qui n'avait même pas été capable de se présenter à l'heure, et de manière convenable à son premier rendez-vous ? Ma crédibilité auprès du maître Vaan en prendrait un sérieux coup ...

Un peu déprimé, je reprenais le chemin inverse. Je n'avais plus qu'à rassembler mes affaires et fumer une cigarrette afin de me remettre les idées en place.

La fraîcheuur extérieure se faisait sentir depuis l'intérieur du hall. Je frissonait, mais au moins, elle me tenait éveillé et ravifiait mes muscles. Portant une cigarette à mes lèvres, je m'apprêtait à pousser le lourd battant de la porte d'entrée ...

... Mais ...

Je suis de mauvais poil ... Je me suis levé du mauvais pied ... Je suis mal luné ... En bref, de mauvaise humeur. J'ai fais une mauvaise nuit.

Pas un mot n'a été dit avant que je sois sur la tombe de ma chère est tendre. Heureux d'enfin la revoir. Ah Lydia, ma resplendissante moitié ~ Que suis-je sans toi à mes côtés ~

Te voilà enfin réveillée et comme d'habitude, tu me dis bonjour avec un sourire magnifique. Tu dois être l'incarnation de la gentillesse et de la joie ~

Nous voilà donc, main dans la main, marchant sans se soucier du temps qui passe et des dangers qui rôdent non loin de nous. Le soleil se lève enfin ~ Mais je n'ai pas envie de rentrer ... Mais tu me rappelle encore à l'ordre : Je ne devrais pas laisser le Manoir sans ma surveillance, connaissant notre oiseau de nuit Rafiel.

Un peu triste d'écourter notre ballade matinale, nous nous dirigeons innocemment vers le Manoir ...
Tout les deux heureux pour un rien, je pousse la grande porte d'entrée sans faire attention à quoi que ce soit ... Mais un bruit de choc se fait entendre.

Par réflexe, Lydia va voir de quoi il s'agit, s’inquiétant. Je suis aussi surpris qu'elle ! Il y avait une personne qui souhaitait sortir apparemment ...

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"Oh ! Je ... Vous allez bien ?"

A qui parle-t-elle comme ça ? Il ne s'agit pas du Gardien ? D'un élève peut-être ? Curieux et agacé, je rentre à mon tour dans le hall. Ah ... Je l'avais oublié ...
Notre pauvre homme d'hier soir avait l'air d'avoir un peu mal à la figure, par ma faute ... A-t-il seulement vu Lydia, à défaut de l'avoir seulement entendue ?

Je ferai plus attention la prochaine fois ... En rentrant au Manoir comme à mes heures de rendez-vous ... Promis.

Sans même réaliser ce qui venait de se passer, je me retrouve par terre, les quatre fers en l'air. Mon crâne déjà douloureux vient heurter violemment le sol dur et glacé du hall. Mes oreilles se mettent à siffler, et j'en perds toute notion de mon environnement. Pourtant, je ne ressens aucune douleur. A vrai dire, je ne sens plus grand chose. Je n'ai ni froid, ni mal. Même le fait que ma cigarette ait volée ne me met pas en rogne ... pour une fois.

Je ressens une présence juste au dessus de moi. Mais ce n'est pas humain. Pour autant, rien à voir avec la singularité que j'avais pu ressentir chez le gardin la veille. Non, il s'agissait d'une présence douce et chaleureuse, chez qui je ne ressentait aucune peur. Simplement un instinct de protection presque maternel.

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"Oh ! Je ... Vous allez bien ?"

Mes oreilles ont cessé de siffler. La voix est douce et cristalline. Je vous en prie continuez de parler. J'aurais pu rester écouter une telle voix des heures durant.

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"Ah ... C'est donc ça le paradis ?" soupirais-je.

De même que mon interlocutrice, je ne ressentais aucune crainte, aucune peur, je me sentais étrangement bien. Si la présence que je ressentais en face de moi me parraissait si étrange, peut-être était-ce parce qu'il s'agissait là d'un ange !

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"Je vous en prie ma douce ... Prenez-moi dans vos bras !"

Alors que l'homme était toujours au sol ... Il balança quelques mots qui me fit rougir de colère et de jalousie.
Ma tendre femme lui fit un geste d'aide afin de le relever, fors de question qu'il ne prenne la main de ma femme !! Même pour l'aider à se relever !

Je me presse donc de me retrouver aux côtés de Lydia et avec un sourire assez faux, pensant cacher toute ma rage, je lui dit :

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"Voyons, je vais l'aider ~ Tu pourrai te faire mal ~"

Elle acquiesça puis se met en retrait, me laissant place. Mon sourire avait soudainement disparu. Ma main empoigna l'un des bras du chasseur de démon et le tira hors du sol. Une force que je n'avais pas vraiment d'habitude ... On mettra ça sur le fait de la colère.

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"Vous vous en êtes remis ?"

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"Judicaël ... tu pourrais être moins cynique avec ce monsieur ..."

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"Oui mon ange, je ... Pardonnez-moi. Dès que vous êtes prêt, rejoignez-moi dans mon bureau ..."

Sur ce, je ne fait pas plus attention à Hamuti puis je me dirige vers mon bureau en compagnie de Lydia. Elle voulait rester avec moi pour un petit moment, jamais je pourrai refuser une telle requête ~

La dernière chose laquelle je m'attendais en cet instant était d'entendre une voix masculine.

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"Voyons, je vais l'aider ~ Tu pourrais te faire mal ~"

Certes, la nouvelle de ma non-mort aurait dù me réjouir, mais dans le fond, j'en regrettait presque le retour à la réalité après cet instant de bien-être et de paix intérieure.
Était-ce la voix du sage ? J'étais encore un peu sonné, mais je reprenais conscience de mon environnement, le mal de tête et mes angoisses revenant dans le même temps ...
Son intention était noble ... mais ces propos sonnaient faux. Aurais-je touché là à un point sensible du maître ? Hum ...

Alors que j'étais encore dans mes pensées, une main vient agripper mon bras et me tirer d'une force innatendue afin de me remettre sur pied. Je reste tant bien que mal debout en tâchant de maintenir mon équilibre. Comme pour atténuer la douleur de mon crâne qui me martèle, je porte une main sur mon front et plisse les paupières.

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"Vous vous en êtes remis ?"

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"Je crois, oui" lâchais-je.

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""Judicaël ... tu pourrais être moins cynique avec ce monsieur ...""

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"Oui mon ange, je ... Pardonnez-moi. Dès que vous êtes prêt, rejoignez-moi dans mon bureau ..."

Ha ha ~ Tout devient plus clair ! Notre homme - Judicaël - est vraisemblablement l'époux de cette femme. Pas tout à fait humaine, un esprit ? Bah on a tous nos secrets, mais au moins, il vient de confirmer ma première pensée ... Notre Judi est un chouia possessif !

C'est dans mon raisonnement, et ne pouvant empêcher d'afficher un sourire à mesure que tout m'apparaissait que j'emboitais le pas au sage qui reprend en sens inverse le chemin que j'avais pris avant d'aller fumer ma ... Oh ! Le con ! J'ai oublié ma cigarette sur le sol du hall, il va falloir que je pense à la récupérer dès que je le pourrais ~

Sur le trajet, le gardien ne prononce pas un mot. Je me contente de les suivre lui et sa dulcinée sans un mot. Je me retiens de faire la moindre blague à propos du charme de sa belle. Je crois que cela ne ferait qu'envenimer la situation je ne veux pas de ça. Pas avant notre entrevue du moins.

Nous voilà enfin de retour devant la porte massive de son bureau. Le moment tant attendu arrive enfin ...

Le chasseur me suis en silence, c'est mieux, de même que ma chère moitié. Elle semble intéressée par Hamuti ... Me voilà jaloux maintenant, c'est malin ...

Nous rentrons donc dans mon bureau. J'ai oublié de prendre mon petit chocolat chaud du matin, zut ... J'irai plus tard après avoir parler un peu à notre aventurier.
Une fois assis sur dans mon fauteuil, derrière mon bureau, je fais signe à l'homme de s’asseoir devant moi. Ce qu'il fit de suite.

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"Bon ... Et bien, je ne sais plus exactement de quoi je souhaitais vous parler ..."

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"Ne serais-ce pas de son but ? Je ... Je veux dire, pourquoi il est venu là ?"

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"Lydia ... Tu es Formidable ~"

Je prends un peu mon temps avant de penser à formuler ma phrase, ou plutôt ma question, mais le chasseur prend la parole avant moi.

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"Je suis venu vous rencontrer car vous êtes l'une des rares personnes à pouvoir m'aider."

Et bien ... Je suis certainement d'accord avec tout ça mais ... Je ne sais toujours pas exactement pourquoi tu es venu ici !! Et surtout, pourquoi je fais parti de ces "rares personnes" ... Il aurait besoin d'un service donc, ou toute autre chose ?
Je ne sais plus moi !!

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"Ecoutez ... Déjà que je ne suis de si bonne humeur que ça, si en plus il faut que je devine vos intentions. Clairement, ça va pas le faire ..." dis-je en grognant un peu.

Je pouvais entendre Lydia souffler ... consternée par ma non-chalance et ma mauvaise foi. Je suis désolé !! Je n'arrive pas à être gentil ... Malgré moi ...
Je tente donc de repousser cette méchanceté gratuite en attendant que mon interlocuteur me parle ... ... Et, il n'y a pas à dire, j'ai eu bien plus de temps que j'y pensais.

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"Je sais, de source sûre, que vous collaborez avec l'Ethernel ..." dit-il avec assurance.

Mon visage se crispe, ainsi que quelques de mes muscles ... Que va-t-il me dire ?! Bordel ! Si c'est pour me juger de mon mauvais comportement aux réunions ou je ne sais quoi, je vais lui faire voir moi !!
Sentant ma frustration, ma moitié me prend la main et la serre ... Comme pour me soutenir dans cette épreuve ...

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"... Seriez-vous prêt à me servir d'intermédiaire pour l'approcher ?"

Ah ... Bon déjà, il ne s'agissait d'une mission. C'est un bon point, je n'étais pas disponible avant pas mal de temps. J'ai de la paperasse à rattraper ...
Mais une chose me chiffonne : Pourquoi veut-il contacter l'Ethernel ?Si, franchement, c'est pour intégrer leurs rangs, ce sera non ... Non catégorique.

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"*soupir*Et bien, oui ... Mais ... Qu'elle en est la raison ?"

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"Je souhaite intégrer leurs rangs."

C'est ... Sérieux tout ça ? ... Je tente tant bien que mal de retrancher mes mauvaises pulsions de colérique mais ... Non, je ne peut vraiment pas tenir une seconde de plus.
Une veine apparaît sur mon front, je remonte mes lunettes avec mon index puis prend mon souffle avant de d'hurler :

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"Alors là ! Votre humour dépasse de loin celui de notre foutu Gardien !! Déjà que le sien laisse à désirer !"

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"J'ai sué haut et fort pour vous rencontrer ! Je dois absolument rencontrer l'Ethernel, vous savez ? Cette organisation pour laquelle vous êtes censé travailler ! Alors, je vous prie de tenir vos engagements et de répondre à ma requête. Ce n'est plus une demande."

Alors là ... ALORS LA !!! AAAAAAAHHHHHHH !C'est fini pour lui ! Je me lève direct, prend mon plus gros classeur et va pour assommer l'insolent qu'il y a en face de moi avec rage. Le tout dans un cri qui m'est propre : "Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh !!!"

Mais au moment où le coup allait s’abattre sur la tête de l'homme en face de moi, Lydia s'interposa. Je m'arrête net puis range le classeur et m'assoit dans le plus grand des calmes ...
Fort heureusement que ma femme est là ... Sinon, j'aurai peut-être un cadavre de plus à proposer à notre Professeur d'Alchimie ...

Bien ~ Reprenons la conversation ...

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"Bref ... Où en étions-nous ? Ah oui, votre blague qui n'en n'est pas une."

J'avais du mal à synthétiser le fait que l'on veuille travailler avec une telle organisation ... M'enfin, il faut de tout pour faire un monde ...
Je me masse un peu le front puis je reprends la parole calmement et strictement.

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"D'ici peu de temps, des chiens de l'Ethernel devraient arriver ici. Vous n'aurez qu'à leur parler ..."

Ma réponse à l'air de satisfaire Hamuti, c'est un bon point car je n'avais pas d'autres idées ...
Puis ... Je ne pense qu'à une seule chose : Prendre mon petit déjeuner qui m'attends dans la cuisine depuis pas mal de temps déjà ...

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"J'ai sué haut et fort pour vous rencontrer ! Je dois absolument rencontrer l'Ethernel, vous savez ? Cette organisation pour laquelle vous êtes censé travailler ! Alors, je vous prie de tenir vos engagements et de répondre à ma requête. Ce n'est plus une demande."

J'avais réussi jusque là à garder mon calme, et ce malgré le manque de sommeil et le stress du matin. Il était déjà difficile de tenir sans ma cigarette du matin. Mais là c'en était vraiment trop.

J'avais commencé l'entretien en prenant des pincettes afin de ne pas toucher un point sensible du sage. De ce que j'avais pu apprendre de lady Shikako la veille, le sage n'était pas en très bon terme avec l'Éthernel, d'où le temps que j'avais pris pour ammener ma requête et peser soigneusement chacun de mes mots. Et la réaction du sage au fur et à mesure que la discussion avançait ne m'incitait d'ailleurs pas à aller au bout de mes pensées.Toutefois, si j'hésitais avant chacune de mes phrase, c'est avec assurance que je les prononçais. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à la compagne du maître Vaan sans qui la tension serait montée de plus belle.

Mais il ne m'avait pas pris au sérieux et comparé à celui-là même avait tenté de me faire la peau dès mon arrivée au manoir. Où avais-je atterri ? Bien que j'avais voulu y mettre les formes, ma patience avait atteint ses limites. Voilà ce qui m'avait amené à prononcer ces derniers mots.

"Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh !!!"

D'un geste, le sage avait bondi de son siège, et, un gros trieur entre les mains, s'était précipité sur moi, hurlant ce semblant de cri de guerre, dans l'intention vraisemblablement de m'assomer. D'instinct, je m'étais levé et avais saisi mon arme, mais la jeune femme, ou du moins son esprit, s'était interposé entre nous, arrêtant net l'altercation. Je ne voulais pas en venir aux poings, et j'étais encore une fois reconaissant envers la belle.

La dernière chose à laquelle je m'attendais cependant, était de voir le sage repartir, comme si rien s'était passé et reprendre position dans son fauteuil. Si la femme du directeur avait mis fin au combat avant même qu'il ne commence, je ne pensais pas que la tension retomberait en flèche pour autant. J'en étais soulagé, mais encore un peu ahuri devant la singulière situation. Ce changement d'humeur ... il n'était pas sans me rappeler la douce Shikako ... Tous les deux étaient des Vaan ... Y avait-il un quelconque lien de parenté ? Seriat-elle sa jeune soeur, ou même une cousine éloignée ?

Pour l'heure, le sage reprit le plus calmement du monde :

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"Bref ... Où en étions-nous ? Ah oui, votre blague qui n'en n'est pas une."

Je ne pus m'empêcher de rire jaune à ces mots. Voyons le bon côté des choses, au moins, il avait compris que ce n'était pas une blague et me prendrait désormais au sérieux, même si je m'étais pas fait un ami ... Et il revenait sur le fait que mon humour était mauvais ... C'était une bonne chose, je n'aime pas que l'on me juge sur mon humour avant même d'en avoir vu tous les aspects ...

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"D'ici peu de temps, des chiens de l'Ethernel devraient arriver ici. Vous n'aurez qu'à leur parler ..."

Je sentais l'impatience du sage malgré qu'il m'avait répondu avec calme. Satisfait, je me retournais vers la porte, n'ayant même pas pris la peine de me rasseoir. Alors que je refermais ma main sur la poignée de la porte, je me retournais avec un sourire vers les deux tourtereaux :

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"Veuillez m'excuser encore pour les conditions de mon arrivée dans le manoir. Je suis content de voir que vous avez su écouter la voix de la raison et me répondre convenablement, quelque soient vos rapport avec l'Éthernel. Je reviendrais peut-être vers vous pour plus de détails et peut-être connaître les raisons d'une haine si farouche à leur égard. Mais ne me considerez pas pour autant comme un ennemi, je suis sûr que vous vous trompez à mon sujet"

Voilà tout ce que je pouvais lui dire pour le moment, toute tension en moi était redescendue. En ouvrant la porte, et m'en retournant vers le couloir encore frais, je continuais :

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"Pour l'heure, votre réponse me satisfait. Monsieur, madame ..."

Tirant une révérence, je me permis de prendre congé. Le coeur léger, je m'élançais à travers le manoir en direction du hall. C'est là que mondestin m'attendais et que je pourrais faire autre chose de constructif pour la journée : récupérer ma cigarette.

Nettoyer, balayer, astiquer ~ La maison est toujours propre ~ Tient ? Qu'est-ce ceci ? Une cigarette !! Dans le hall ! Je la prend puis me fait détective : A qui peut-elle appartenir ? Notre professeur d'Alchimie ? Non, ce n'est pas sa marque, je les reconnaîtrait entre toutes ... Mais alors !! Mouhahahahahaha ! Il s'agit d'une des cigarette de l'autre blond !
Quelle chance, je vais pouvoir l'emmerder avec ça ~ Je n'ai qu'à attendre là ... Il va bien venir à chercher un jour ou l'autre ~

"Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh !!!"

Bon Dieu ! Et bien ... Il ne va peut-être pas faire long-feu avec Judicaël on dirait. Je tend l'oreille afin d'entendre la suite : Un bon et gros coup de classeur ou bien de poing ... Voir pire un coup de feu !
Déçu ... Il n'y a rien eu ... C'est que Lydia est avec eux alors ... Zut. Bah, ce n'est pas grave, c'est moi qui lui ferai la peau ~ Mais pour le moment, flânons un peu ~

J'ai déjà préparé le chocolat chaud de Judicaël ... Mais il devrait aller le boire avant qu'il ne soit ingérable ... C'est peut-être pour ça qu'il est à fleur de peau ! Je vais noter ça !
Si le Directeur, le repas, a passé, alors il se pourrait que vous trépassiez ! Mouhahahahaha ~

Tandis que je prend du bon temps, j'entends des pas dans les escaliers. Un élève ou bien notre cher chasseur ? J'aimerais bien voir ça tête de si bon matin ~
Voeu exaucé, il n'a pas l'air de bonne humeur ~ Si je le titille un peu, je suis certain que j'arriverai à le pousser à la faute ~

Toujours la cigarette à la main je regarde amusé notre blond. Alors que j'allais lui lancer une première provocation, je m'arrête net en remarquant Judicaël qui suivait ma victime ... Merde ...
Je cache ma pièce à conviction puis sourit bêtement ~

Il semblerait que mon ami n'ait absolument pas remarqué mon stratagème puisqu'il se dirige vers la cuisine sans décrocher un seul mot. Il a faim ... C'est le moment d'emmerder le blond ! D'ailleurs il semblait chercher une chose ~

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"Hey ! Ce ne serait pas ça que tu cherches ?" dis-je sur un ton assez moqueur tout en dévoilant la fameuse cigarette.

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"Mouais, merci." dit-il en grognant un peu et en tendant la main afin de récupérer son bien.

Ma petite blague ne fait que commencer ~ Alors qu'il a l'espoir de récupérer sa chose, je lâche volontairement la cigarette et par accident, dira-t-on, je marche dessus et l'écrase . Je laverai plus tard, ce n'est pas grave ~ Mais alors, que c'est jouissif ~

Je ne sais pas ce qu'il va sa produire, mais je me doute que je vais adorer !

Alors que je traversais les couloirs et dévalais les escaliers, je sentais le maître des lieux sur mes pas. J'avais pris congé de pensant le laisser à son travail, alors pourquoi me suivais t-il ? Je ne devrais pas m'en inquiéter, il semblait pour l'heure apaisé. Après tout, peut-être avait-il simplement affaire ailleurs dans le manoir ? Et je crois que je pouvais compter sur la présence de sa dulcinée ; après tout, tant qu'elle restait à ses côtés, il savait se retenir. Plus que cela encore, il buvait tous ses mots, et ceux-ci paraissaient pouvoir mettre fin à toute colère ou autre sentiments négatifs qu'il pouvait ressentir. Lydia ? Si mes souvenirs sont bons, il s'agissait bien de son nom. Faites que vous soyez là chaque fois que ma route croisera celle de votre époux. J'ignorais ce qu'il avait contre l'Ethernel, toujours est-il que, sachant que je souhaitais rejoindre leurs rangs, il ne me portait pas dans son coeur ...

Pas plus que le gardien. Zut, je l'avais presque oublié celui-ci. Il se tenait au milieu du hall, son nécessaire de ménage à ses côtés. Ainsi donc, il était également de corvée au sein du manoir, c'était toujours bon à savoir ... Il subsistait cependant un point d'ombre, quelque chose que je ne m'expliquais pas. Pourquoi passer le balais alors que le parquet était défoncé ?! Les traces de boue laissés par les chaussures des passants seraient passées inaperçues au milieux des débris de bois et des pierres qui jonchaient les fondations du somptueux hall.

Je repensais tout à coup, alors que le directeur prit une autre direction - j'aurais préféré qu'il me suive tout compte fait, il semblait pouvoir apaiser le tempérament pour le moins explosif de son subalterne - à la raison première de ma venue : ma cigarette !

Feignant ne pas remarquer sa présence, je concentre mes aptitudes afin de repérer la cigarette que j'avais laissé échapper la veille que cours de notre altercation. Laissant se faire le vide dans mon esprit et tâchant de ressentir chaque élément du sol. Mais, alors que je laisse vagabonder mon esprit afin de retrouver mon Saint Graal, la voix suave, mais non moins moqueuse, du Gardien vient briser mon silence intérieur :

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"Hey ! Ce ne serait pas ça que tu cherches ?"

Sur ces mots, il tend vers moi le trésor tant convoité. Pouvais-je lui faire confiance ? Peut importe, il me fallait ma cigarette. La mine bourrue, je m'avance vers lui, prêt à récupérer mon précieux bien :

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"Mouais ... merci ..."

Alors que la cigarette n'était plus qu'à deux doigts de mes ... doigts, le gardien - quelle surprise ! - lâche celle-ci et, de sa semelle l'écrase sur le sol.

Hmmmmf ... tu as de la chance cette fois, je me contiendrais. Pas le temps de réfléchir, il me faut ma cigarette du matin, j'ai déjà trop traîné pour aujourd'hui ... Je porte ma main au paquet. Du bout de mes doigts, je fais le décompte. Plus que trois cigarettes. Et dire que cette râclure vient de m'en gâcher une ...

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"Je ne m'énerverais pas sur toi aujourd'hui, je sais que tu n'attends que ça ... Alors voilà ce qu'on va faire : je vais sortir fumer, et quand je serais de retour, mieux vaut pour toi que tu ne sois plus là, ou alors que tu m'aie trouvé une cigarette et que tu me présentes tes excuses pour ce chaleureux accueil qu tu m'as réservé ici. Pigé Mary Poppins ?"

Ne manquant pas de bousculer Rafiel d'un coup d'épaule au passage, je me dirige d'un pas pressé vers la grande porte. A peine suis-je dehors que ma cigarette est allumée et déjà je tire quelques taffes que je recrache en longue fumée mélangée à la buée d'un air frais et sec au contact de mon souffle.

Quelle chienne de vie ... dans quoi m'étais-je encore embarqué ? Je me le demandais bien ...

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"Je ne m'énerverais pas sur toi aujourd'hui, je sais que tu n'attends que ça ... Alors voilà ce qu'on va faire : je vais sortir fumer, et quand je serais de retour, mieux vaut pour toi que tu ne sois plus là, ou alors que tu m'aie trouvé une cigarette et que tu me présentes tes excuses pour ce chaleureux accueil qu tu m'as réservé ici. Pigé Mary Poppins ?"

Et voilà que le joli sourire qu'arborait mon visage se décompose lentement ... Je suis déçu, vraiment déçu de ce calme contrôlé ... Déçu de n'avoir pas eu le droit à une première attaque qui m'aurait permis de riposter aussitôt ... Déçu, oui je l'étais vraiment ...

D'autant plus que ses paroles n'ait eu aucun effet sur moi ... Franchement, sait-il un seul instant que Mary Poppins est une femme ? Certes, elle fait le ménage et s'occupe des gosses, un peu la même chose que moi m'enfin tout de même ... Sérieusement, il me déçois encore une fois ...

Enfin, quand viens même le semblant de rage via le coup d'épaule ... On aurait dit que j'agressais un petit vieux en attente de la faucheuse. Pfff ... Je ne vais pas laisser cette matinée gâcher ma journée !

De plus, je sens mon sang bouillir ... Il y a quelque chose qui ne va pas ... Et ce n'est pas moi.
Alors que le chasseur a eu le temps de prendre quelques bouffées de son poison favori, je me déplace vers lui, couteau en main. Je dois en être certain ...

C'est alors que furtivement, le fait glisser ma lame sur la joue droite du blond, mon but étant de récupérer un peu de son sang. Mais cela rate ... On dirait qu'il s'y attendait, merde.
Je vais bien trouver une solution pour trouver une excuse à tout ça ...

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"Zut alors ~ Je pensais que tes réflexes auraient été aussi pourris que tes vannes ~ On dirait bien que ce n'est pas pour aujourd'hui l'extinctions des blonds dans notre monde ... On va laisser mère nature faire en compagnie de la sélection naturelle ~"

Je n'avais qu'une seule chose en tête ... dégoter un peu de son sang afin que je sache si oui ou non mes idées sont fausses ...

Mais mon informateur a l'air sûr de lui ...

Ne pensant à rien, je fumais calmement ma cigarette. Seuls les chants épars de quelque oiseaux perçait de temps à autre le silence environnant. Sous peu, j'allais pouvoir rencontrer les courtisans de l'Ethernel. Tous semblaient s'étonner de la distance que j'avais parcourue pour les contacter. Mais les choses sont toujours plus intéressantes du côté du des sanctuaires, d'autant lorsque la rumeur d'une attaque de démon sur ce dernier parvient à un modeste chasseur. Mais cela importait assez peu au final. C'est avant tout dans la région qu'il a été apperçu pour la dernière fois. En attendant, mes priorités allaient se résumer à en apprendre un peu plus sur la région et trouver un logement provisoire. Et puis un salaire ... si je ne me remmettais pas sérieusement au travail, c'est mon budget cigarette qui allait se resserrer ... Rien que d'y penser, j'en frissonnais ...

C'est alors que je sentis une présence toute proche ... trop proche ... D'instinct, je m'écartais avant même de chercher à comprendre comment et pourquoi.

Le gardien ... J'aurais dû me douter qu'il ne me laisserait pas tranquille. Mais que fait-il muni d'un couteau ? Est-ce qu'il vient d'essayer de m'entailler la joue ? Je sens encore la fraîcheur du fil de sa lame sur ma pomette. Il était vraiment à deux doigts de m'avoir, mais j'ai réagi à temps. Encore un peu retourné par la singularité de la scène, je n'ai pas même le temps de demander au gardien ce que signifie tout cela qu'il se lance déjà dans une pseudo-explication plus que douteuse de ses intentions :

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"Zut alors ~ Je pensais que tes réflexes auraient été aussi pourris que tes vannes ~ On dirait bien que ce n'est pas pour aujourd'hui l'extinctions des blonds dans notre monde ... On va laisser mère nature faire en compagnie de la sélection naturelle ~"

Alors celle-là... Ces explication ne parviennent pas à me satisfaire. Il en a après moi, cela ne fait aucun doute, mais il n'explique en rien son geste.

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"Je suis désolé, mais tes excuses ne sont pas recevables. Il ne fait pas l'ombre d'un doute que vous êtes un combattant hors pair. Vous me décevez, je pensais que vous auriez jaugé mes réflexes lors de notre altercation d'hier. Et navré de vous décevoir, mais la sélection naturelle a bien fait son travail et voyez vous, je ne m'en porte pas plus mal. En revanche, je suis prêt à lui donner un petit coup de pouce pour ce qui est d'effacer certaines de ses erreurs."

Sur ce, et sans même lui laisser le temps de réagir, je l'aggripe par le col et le pousse violemment contre la grand porte. Celle-ci, resté entrouverte ne parvient pas à retenir le gardien dans son inexorable chute dans laquelle il trouve néanmoins la force de m'entraîner. Il finit par heurter le sol du hall et avant je ne m'étale sur lui, je parviens à me réceptionner en position de force, presque installé à califourchon sur mon adversaire. Alors que je m'apprête à lui assener un coup au visage, je remarque la présence du directeur, debout, impassible, à quelques pas de nous. Le gardien me devance :

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"Judicaël ! Ce n'est pas ce que tu crois !"

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"Hum ~ Vous n'étiez pas en train de vous battre ?"

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"Judicaël ! C'est exactement ce que vous croyez !"

Sans plus attendre, je me relève et époussète mes habits en les frottant du plat de la main. Je ne prête même pas attention au gardien. Profitant de la présence du sage, j'en profite pour lui demander :

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"Sauf votre respect monsieur le directeur, je comptais vous demander si vous seriez prêt à m'offrir l'hospitalité le temps que je puisse rencontrer les courtisans. Quelles sont vos conditions ?'"

"Et qu'est ce que vous pouvez faire pour son cas à lui ?" pensais-je à part.

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