l'arrivée de l'ange

Je sentis lorsque je dis le mot « ami » que cela a affecté Judicaël, il a sourit, c'est la première fois que je le vois sourire, un sourire qui rassure, celui que tu redemandes à voir, tu ne t'en lasses pas. Il avait fait une sorte de mou comme signe de contentement de voir un ange lorsque je suis arrivé mais je suis content de lui avoir fait plaisir. J’espère le voir autrement que dans les moments importants comme les rendez-vous mais plutôt, par exemple, si Rafiel est occupé et qu'il a besoin de quelque chose ou même de parler de certaines choses... Après tout, Rafiel a besoin de pause de temps en temps et puis il peut me parler facilement, pas besoin de téléphone, la pensée suffira . Nous nous dirigeons vers le rez de chaussée

« Et bien ... Je ne sais pas moi-même par où commencer ... Néanmoins, je sais que je peux vous faire confiance tout autant que vous me le faites. »

Ah! ça fait plaisir d'entendre ça, il reprit la parole :

« Sachez que ma femme est au courant de ... Ce que vous savez vous aussi. Lydia est la seule personne à qui je me confie. Malgré que je ne cache quasiment au Gardien, qui a partagé un bon nombre de ces années en ma compagnie. »
Je lui répondis :

« Je comprends Sir Vaan, seule une personne extrêmement proche de vous peut être au courant, loin de moi l'idée de penser que Rafiel n'est pas une personne de confiance ou pas assez proche de vous mais votre avenir et la mienne en dépends, d'ailleurs pas que la notre … Où se trouve votre femme Sir ? Pourrais je la voir un jour ? Afin de ne pas faire un quiproquo avec une autre personne. »

Je ne sais pas si il m'a comprit, je voulais lui expliquer que si je la croise et que je la confond avec une simple élève, je me sentirais mal... surtout si elle me parle de notre secret .

Suite à ma question sur sa femme au sujet de la rencontrée, Judicaël me répondit de suite que depuis qu'il est sorti, il c'était mis à la chercher. Son expression du visage était l'expression typique de l'anxiété... C'est bizarre je n'ai jamais vraiment aimé les personnes froides, celles qui ne te parlent jamais chaleureusement, la timidité ou être réservé est autre chose mais les personnes froides étaient, sont et resteront froides... Mais pour Judicaël, c'est différent, de base car ce n'est pas n'importe qui ! et que j'ai la chance d'être avec lui mais en plus je témoigne une certaine affection pour lui, je savais déjà que c'était quelqu'un de bien et le voir anxieux me dérange un peu. Après avoir regardé quelques classes où il m'expliqua les matières qui sont étudié dans chacune d'elles . Nous nous dirigeâmes vers sa salle. Nous entendîmes une douce voix reposante... parler à ce qui ressemble une fée, au timbre de voix, nous pouvons les reconnaître . Judicaël allait déjà mieux, il a sourit à nouveau, un sourire de soulagement, sa femme devait être derrière la porte. Il s'empressa de l'ouvrir comme si il ne pouvait plus tenir, je sentis réellement qu'il aime sa femme plus que tout . Après un court dialogue, la fée part en nous saluant, encore quelqu'un de bien dans ce manoir, cela peut-être intéressant, j'aimerais avoir des amis fiables autres que ceux de mon royaume. Lydia prit la parole enfin... ce qu'on peut appeler prendre la parole :

"Bienvenue à toi ... Hum ... Désolée ... Je ..."

Hihihi, je ne voulais pas la mettre mal à l'aise mais je dois avouer que la chère femme du directeur est fort charmante avec sa timidité, sans idée derrière. Judicaël s'approcha de Lydia doucement et prit sa main avec délicatesse, se tourna vers moi, quel beau couple ! je suis vraiment heureux qu'ils se sont rencontrés, ils vont merveilleusement bien ensemble. J'ai senti que l'énergie du manoir était du grâce à Rafiel, Judicaël mais aussi grâce à un esprit inconnu, ce n'est plus le cas . Judicaël reprit la parole :

"Je te présente ma magnifique femme, Lydia. Tu ne craindras plus de te tromper de personne."
Au début, je commençais à l'avoir mal pris, comme si il me reprochait d'avoir précipité la rencontre avec sa femme mais après réflexion je compris que ce n'était sans doute pas son but. Après tout, c'est forcément quelqu'un de bien . J'osa parler à Lydia

"Bonjour madame ... Vaan enchanté de faire votre connaissance" me rapprocha d'eux et me pencha par respect pour lui dire bonjour, je n'oserai pas lui faire un baise main, dans mon royaume nous le faisons pour les dames hautement classée du genre sous-déesse mais je ne sais pas comment l'aurait pris et comment Judicael l'aurait pris, évitons les problèmes j'avais déjà gaffer sur son nom... Je ne savais pas comment l'appeler sur ce coup, ce sont ils mariés ? De toute façon, si je me trompe, je le saurais de suite mais tout de même, quel beau couple ...

Lydia est quelqu'un de timide d'après ce que je vois mais elle a l'air de m'apprécier. Ce qui me fait le plus rire à l’intérieur de moi même c'est Judicaël qui commence à devenir jaloux ! Je n'aurais jamais pensé qu'il le serait face à un simple ange enfin simple ange ... Ce que je suis actuellement .

"J'espère que ... Tu te plairas parmi nous. Je serai toujours à ton écoute si mon Mari est occupé."
"N'en fait pas de trop mon Ange ..."

Ouille ! point faible toucher ! Hey bien! heureusement que je n'ai pas oser lui faire de baise main, il serait devenu rouge et m'aurait tuer du regard si ce n'est que du regard... Bon on va éviter de le rendre plus mal à l'aise:

"Bien madame Vaan, j’apprécierai parler avec vous mais nous avons des choses à faire avec votre mari. À une prochaine fois sans doute."

Ça devrait aider Judicaël à retrouver son calme, je ne veux pas qu'il soit jaloux de moi, c'est inutile, c'est sa femme je n'ai aucune intention de lui la prendre et puis je suis ici pour Windwol mais aussi pour lui, il le sait tres bien .

Ma réponse a l'air de lui plaire, il était souriant comme si il était fier de moi, tant mieux je ne fais que marquer des points et j'aimerai que notre relation soit très bonne. Soudainement, je me rendis compte au moment que Judicaël fit un baise-main à sa tendre aimée que j'ai bien fait de me retenir ! Il l'aurait mal pris à coup sur, ahaha il est jaloux pour son amour ... Ce qui est compréhensible ma foi ! Nous fîmes demi-tour et c'est alors que Judicaël s’arrêta près de la porte pour me dire quelque chose :

"Je te propose que l'on reste quelques instants ici, que l'on parle un peu plus de nous ..."

Ah! Il n'y a pas que moi qui a le sens des priorités ici, bon nous avons réglé le problème avec la chambre, si je me comporte comme un élève cela devrait bien se passer pour côtoyer Windwol. Seules quelques questions me vint en tête :

"Je voulais vous poser la question, ici qui parle latin ou pourrait m'enseigner d'avantage de chose sur les soins ? J'aimerais en apprendre beaucoup la dessus, vous comprenez si j'aurais su au par avant je ne serais pas un simple élève ... " Je lui fis comprendre de l'importance des soins, même si l'on se croit quasi invincible et que l'on peut affronter notre pire ennemi, les petites choses peuvent faire la différence ! Une autre question me vint en tête :

" Puis, Rafiel est votre gardien et un homme de confiance mais je voulais vous prévenir au nom des cieux, si ... vous savez qui vous contacte, ils m'appelleront le gardien angélique du manoir, c'est pour nous repérer, je préfère vous prévenir"
Le manoir est l'un des lieux les plus sécurisés et puis par mon passé, on me fait naturellement confiance . Je me suis trompé une fois sur le manque d'attention, je ne supporterais pas que l'on touche aux membres de ce manoir, enfin ... certains membres . Je sens quand même les démons comme avant cela pourrait être utile en espérant que Judicaël ne prenne pas ça pour de l'arrogance ou une tentative de remplacé Rafiel ! Surtout pas !

Bon peu de personnes savent parler latin, nous pourrions parler de chose discrète entre nous mais... ne pas avoir de compagnie ailée me fait un peu mal. Mes anges me manques ... voir Judicaël me fait étrangement du bien ce n'est pas un ange de chair mais c'est quelqu'un de bon . En ce qui concerne le soin qui sera pour moi une catégorie que je voudrais contrôler après mon domaine de prédilection, il me dit que le médecin saura peut-être me donner quelques petits trucs si il en connait, l'alchimiste qui est connu dans la manoir pour avoir quelques soucis mentaux bon je vais me faire plaisir moi !
Soudainement, son visage avait changé il avait du mal à le cacher, il me regardait et je sentais que quelque chose lui trottait dans la tête il se permit de me le dire :

"Sachez que cela m'embête de vous poser cette question là mais ... Vous ne seriez pas un genre de double agent se devant de rapporter absolument tout mes faits et gestes aux Cieux, n'est-ce pas ?"

oh... je lui répondis avec spontanéité :

"Mon chère Judi... Sir Vaan, sachez que oui j'ai été envoyé ici pour mes buts personnels et pour vous protégez, Dieu ne m'a jamais demandé de lui donner quelconques information à votre sujet à l'exception de si vous alliez bien, il s'inquiète toujours pour vous, je sais à quel point votre fardeau est lourd à porter et même si Dieu m'aurais demandé de jouer le double agent, avec tout le respect que je vous dois, vous avec un fardeau très lourd à porter inutile de vous gâchez la vie d’avantage alors je préfère refuser mon travail demandé plutôt que désobéir ."

"Je suis aussi ici, Sir Vaan, pour vous aidez à supporter votre fardeau . Vous ne pouvez me le donner et j'en suis navré pour vous mais quoiqu'il arrive je serais là si vous avez besoin et pour vous facilitez la vie. Etant donné que je suis ici, il vous contactera beaucoup moins souvent rendant ainsi ce poids peut-être un peu moins présent"

Judicaël a vraiment la tête sur les épaules, il sait à quel point ce fardeau est lourd mais aussi à quel point il est important... non seulement pour lui mais aussi pour les autres. Un sourire de compatis se dessina à mon visage, c'est vraiment quelqu'un de bien, il y a trop peu de personnes comme cela... même chez les anges . Je ne veux pas qu'il souffre d'avantage et c'est d'ailleurs pour ça que je suis là. Protéger, ce n'est pas que prendre les coups, c'est aussi alléger les peines des autres ou les prévenir.

"De toute façon, jusqu'à preuve du contraire, il m'a dit qu'il m'informerai lorsqu'il vous contactera, cela sera moins fréquent qu'a l'heure actuelle . J’espère que vous ressentez la compatis mais aussi la sympathie que j'ai pour vous Sir Vaan. "

Judicael reste de marbre lorsque je lui expliqua de quel camp je suis . Après tout, j'obéirais toujours à Dieu mais avec le poste que je détiens, je peux me permettre quelques refus.

"N'en parlons plus. Concentrons-nous sur votre intégration au sein du Manoir ... En continuant la visite, si toutefois, vous n'avez rien de spécial à me dire d'autre."

Bien, j'avais dis tout ce dont j'avais besoin . La direction que nous prenions était vers les autres tours puis vers la sortie du manoir il doit surement y avoir quelques petites choses à l’extérieur. Néanmoins, pendant le trajet je me permis d'interrompre ce silence religieux :

"Je tiens à vous rappelez Sir Vaan, que si vous avez besoin de parler ou même de connaitre quelque chose en ce qui concerne la-haut, je serais là"

Nous avions visité quelques bâtiments, quelques sentiers . C'est alors que j'ai jugé le bon moment pour lui rappeler que je serais de son coté mais surtout à ses cotés . Etant anciennement au même niveau que lui, j’espérais être un élève non pas privilégié mais avoir aussi le statut d'ami par le fait que je suis un ange, ce qui n'est pas anodin, surtout pour lui . Mais à la place je le vis plonger en quelques sortes dans une petite dépression ... La dernière chose que je souhaitais:

"C'est aimable à vous, mais certaines choses doivent rester secrètes ... quoi que soit le mal qu'elle engendre pour moi. Vous savez bien, tout comme moi, que je suis destiné à la souffrance comme ... Vous savez qui l'a fait avant moi."

Ô cher Judicaël, je sais très bien qu'un moment ou un autre je zapperais inconsciemment et vous appellerais par votre prénom mais je fais de mon mieux pour retenir ma langue . Je n'ai jamais voulu vous faire de mal en vous évoquant une situation douloureuse ou même une absence marquante, je ne savais que dire et tout ce que je pensais pouvoir dire aurait pu être mal compris, l'enfonçant ainsi dans sa dépression ... Nous continuâmes la visite qui touchait à sa fin .