Le gardien me fit un peu rire avec sa tentative pour avoir un accent français et me fit donc sourire. Puis ma timidité me rattrapa et je rougis et détournais le regard. Je me mis donc à observer un peu les lieux pendant que le gardien m'emmenais jusqu'au bureau de Judicaël. La dernière fois que j'étais venue ici remontais à si longtemps que je ne reconnaissais plus rien. Plongée dans mes souvenirs, je ne remarquais pas tout de suite que nous étions déjà devant la porte du directeur. Il nous fit entrer et je vis l'ombre d'un sourire sur ses lèvres quand il me vit.
- Bonjour, Monsieur Vaan, cela faisait si longtemps. Comment allez-vous ?
- Bonjour Madame Laroch'. Je vais bien merci et vous ? Vous avez fait un bon voyage ?
- Je suis juste un peu épuisée de mon voyage mais fort heureusement pour moi, tout s'est passé pour le mieux, merci. Je suis heureuse de vous revoir. J'ai cru comprendre que vous aviez besoin de moi ici, pourriez-vous m'en dire plus ?
-Bien sûr, asseyez-vous, je vous en prie.
Le directeur me montra l'un des deux fauteuils qui faisaient face à son bureau et je pris place pendant que lui même s'asseyait ensuite dans son propre fauteuil. Une fois installés, il commença à m'expliquer :
-Le domaine de la magie élémentaire est en pleine expansion. Je n'ai aucune personne ayant les capacités d'enseigner cet art à part vous. Nous avons déjà quelques élèves concernés par ce manque d'enseignement.
-Je vois... Je ferai de mon mieux alors même si je n'ai jamais enseignée la matière pour le moment malgré mes connaissances dans ce domaine. Aurais-je une salle de classe particulière ?
- Bien sûr, vous aurez la salle Beethoven. J'ai confiance en vos capacités. Pour ce qui est de votre chambre, elle est placée au 2eme étage, et vous serez seule
- Bien, je suppose que votre gardien m'aidera à savoir où se trouvent ces deux endroits. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. C'est un plaisir d'être ici. A très bientôt alors.
Il me salua en me serrant la main, puis je sortis du bureau en compagnie de Rafiel, qui était resté debout dans un coin de la pièce tout le long de l'entrevue, presque invisible. Il me fit découvrir les lieux et je pus ainsi découvrir un peu ma salle de classe ainsi que là où se trouvait ma chambre. Il termina la visite dans le jardin intérieur. N'ayant plus besoin de lui, je le laissais vaquer à ses occupations. Je me retrouvais à présent seule et observais ce lieu magnifique. La roserai attira plus particulièrement mon attention. Hum... Quel parfum délicat et subtile ! Je vis un petit banc non-loin et alla m'y assoir pour réfléchir tranquillement, parmi les roses... Je me sentais tellement apaisée, que je ne mis pas longtemps à m'endormir dans ce lieu paisible...